Ushuaïa sans Hulot ni gel douche

Bienvenido al Fin del Mundo (ou presque puisque notre portefeuille ne nous permettait pas d’aller jusqu’en Antarctique) : la mythique Ushuaïa. Tierra del Fuego, lieu culte pour les aventuriers en culotte courte et les randonneurs de l’extrême – comme nous-, paradis des lions de mer, loutres et pingouins. Here we are.

3h de vol depuis BA, quelques minutes de taxi et nous voila à l’auberge. En chemin on a perdu 20 degrés, on va enfin pouvoir dégainer la collection automne / hiver 2018 qui sommeille (et pèse 3 tonnes) au fond de nos sacs depuis 3 semaines. 

 On a 3 jours devant nous pour quadriller la zone – en avant Guingamp !

 

Jour 1 – Glacier Loulou Martial

Au réveil, on constate que l’AOC « bout du monde » concerne aussi le petit-déjeuner : café en sachet à infuser, jus d’orange qui ressemble plus à une pastille de vitamine C, gâteaux fourrés d’une mêlasse de sucre au colorant – le tout servi par une proprio malbaiseyyyy. On s’est fait surprendre le 1er jour, les jours d’après ce sera thé et toasts beurrés – au pain sec et à l’eau chaude : ici la nourriture sera spirituelle. 

C’est donc l’estomac léger mais armés de sandwichs et de bananes que l’on s’attaque à notre première rando du voyage. On commence en douceur avec le Glacier Luis Martial, situé à 825m d’altitude. La topographie d’Ushuaia est particulière puisqu’à seulement 3 km du Canal de Beagle et donc du niveau de la mer qui borde la baie du centre-ville, on trouve des sommets qui semblent gigantesques, abritent des glaciers, et qui pourtant culminent à seulement 1000 mètres et des brouettes. 

L’ascension démarre à notre auberge où l’on suit gentiment la route qui mène au sentier. Ca grimpe un peu mais pas de quoi arracher les rideaux. Arrivé au sentier ça se gâte : finit le béton, bonjour le chemin rocailleux, je regrette que le télésiège ne fonctionne pas en cette saison (et Clem de ne pas être retourné au foot depuis 3 mois). Heureusement qu’il fait beau, l’automne drague les arbres qui rougissent. Nous aussi on rougit parce ca commence à tirer un peu -beaucoup- sur la fin, mais le jeu en vaut la chandelle et après 2 bonnes heures de marche c’est jackpot avec une vue époustouflante sur la baie d’Ushuaïa : on se sentirait presque Rois du (bout du) monde.

 

 

Jour 2 – Courbatures & Balade en bateau 

Au lendemain de nos prouesses sportives, on va laisser un peu de répit à nos jambes courbaturées. Mille milliards de sabord, on part en mer pour une petite croisière de 4h dans le Canal de Beagle. Solène va pouvoir reconnecter avec ses ancêtres les lions de mer. 

Parmi les dizaines de compagnies qui proposent cette activité des plus touristique, on esquive celles peu chères qui proposent de faire le tour sur un paquebot surpeuplé et on opte pour celle qui propose un tour plus long sur une petite embarcation, histoire de rencontrer tous ces animaux en petit comité.  

Les premiers que l’on croise sont les Cormorans Impériaux. De loin, avec leur manteau noir et leur col blanc, on les aurait presque pris pour des pingouins – mais non. Les Cormorans passent leur vie avec le même compagnon et font caca blanc, changeant ainsi la couleur de leur îlot par endroit. C’est ensuite au tour des lions de mer. Ici les mâles dominants fréquentent 6 à 8 femelles, les autres restent en chien. Forcément, ça crée des tensions dans le groupe : on a assisté à 2 bastons en 15 minutes. Sur un autre rocher on a pu voir des loutres. Pas de détails techniques à vous fournir sur ces dernières, sinon qu’elles ont l’air plus agiles et joueuses. Enfin, pour notre plus grand désespoir, nous avons loupé les manchots de peu, puisqu’ils sont rentrés en antarctique quelques jours auparavant… #remboursé

Après ce safari aquatique on est allé au phare des Eclaireurs (en Français dans le texte) qui facilite la navigation dans le canal de Beagle, puis direction une île sur laquelle vécut des siècles durant un peuple autochtone aujourd’hui éteint. Différentes tribus ont peuplé la Patagonie avant que les européens déboulent. La plupart ont disparu et les chercheurs ignorent toujours comment ils étaient arrivés jusque-là. Ils vivaient de pêche, de cueillette et mangeaient semble t-il beaucoup de moules, le sol de leur ex-île étant recouvert des restes de leurs repas. Voila pour les contes et légendes d’Ushuaia. 

 

 

Jour 3 – Parque Nacional 

Pour notre troisième et dernier jour au bout du monde, on rechausse les crampons direction le Parc National de la Tierra del Fuego. Situé à la frontière entre l’Argentine et le Chili, le Parc donne accès à une vierge nature australe. Aujourd’hui il fait bien moche, ce qui rajoute un petit côté fin du monde au côté bout du monde, pendant 6h de marche ou nous étions seuls au monde. 

 

 

2 semaines après les tropicales chutes d’Iguaçu, Ushuaia c’était un sacré changement de décor. On a marché 60 km en 3 jours, on est prêts pour la suite. Le dernier matin on s’est levés tôt pour prendre notre bus, il avait neigé pendant la nuit et la lune éclairait les sommets : somptueux et (presque) suffisant pour nous faire oublier la coupure d’électricité qui venait de nous priver de petit-déjeuner et d’eau chaude aaaaaaaaaaaaaaaah

 

3 Comments

  1. Beyond2horizons
    25 avril 2018
    Reply

    Salut les 2qnu !
    C’est un régale des vous lire 🥖 nous avons bien ri et en plus cela nous a rappelé notre passage à Ushuaia 😂
    À bientôt !!
    Rom & Marjo

  2. FRONT DE LIBERATION DES FEMMES
    25 avril 2018
    Reply

    “MAL BAISEE” NON MAIS OH ON EST PLUS AU XIXE SIECLE C’EST FINI TOUT CA

    • 2qnuMC
      25 avril 2018
      Reply

      Ushuaia c’est le XVIIIe siècle

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